Le problême est ancien et variées sont les solutions adoptées.
Nous connaissons des amis qui vont jusqu’à interdire l’accés de leur réunion à la presse au motif, pas faux, que ce qui s’y dit sera systématiquement déformé par leurs soins.
Nous connaissons d’autre organismes qui refusent toute médiatisation de leurs actions hors le cercle étroit de leurs adhérents au motif que cela nuira à l’organisation de leurs futures rencontres ici ou là… ce qui est bien possible puisque nous sommes en république et que nous savons fort bien qu’ « il n ‘y a pas de liberté pour les ennemis de la liberté "… ennemis de la liberté à la sauce républicaine, s’entend » (Saint- Just).
La sagesse populaire témoigne d’ailleurs majoritairement que s’il est bon de parler, il est meilleur encore de se taire
La parole est d'argent, mais le silence est d'or."
Les murs ont des oreilles.
Chaque atome de silence est la chance d'un fruit mûr. (Paul Valéry)
Les misères de la vie enseignent l'art du silence. [Sénèque.]
La sagesse populaire certes, mais les exigences de la vie militante ? Les contre-révolutionnaires (mot à prendre au sens large) partagent avec les tradis (entre autres) un cens certain de la bunkerisation qui les conduit nolens volens à vivre en reclus.
Or si nous sommes royalistes , c’est bien moins pour nous que pour les autres et , au délà, pour la France. Si nous ne convions à nos réuinions que ceux qui pensent comme nous , nous sommes comme le sel affadi, vous savez celui qui , une fois jeté dehors,est foulé au pied (Mt 5, 13-15).
Il se peut bien sûr que ce parti pris de médiatisation nous fasse courir quelque risque , mais ce faisant nous nous rapprocherons des chouans , nos modèles.
Le 19 octobre 1793 Merlin de Thionville écrivit au Comité de Salut Public:
« Les Brigands n’ont pas le temps d’écrire ou de faire des journaux. Cela s’oubliera comme tant d’autres choses »
http://www.royet.org/nea1789-1794/notes/acteurs/bonchamps.htm
Les « brigands » n’ont , en effet pas écrit de journaux , raison de plus pour ramasser la "plume" trop tôt tombée de leurs mains.
Président fondateur de la Charte de Fontevrault