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On déplorera enfin le coup de patte de Mgr Maillard à propos de l’Institut Civitas, « bras politique des lefebvristes ». La définition du journaliste est abrupte mais pas fausse, même s’il serait plus exact de dire « bras civique », Civitas n’ayant pas pour objectif de présenter des candidats aux élections. En revanche, Mgr Maillard a tort d’affirmer que Pie XI a condamné l’Action Française parce qu’elle « voulait lier un régime d’extrême-droite à la religion » :
• l’Action Française voulait le rétablissement de la monarchie, Mgr Maillard en parlant de « régime d’extrême-droite » commet une grossière erreur que même un étudiant de première année en Sciences politiques ne commettrait pas, à moins d’avoir l’esprit obscurci par une idéologie qui estime que toute critique de la démocratie est d’ « extrême-droite ».
• Pie XI lui-même, à plusieurs reprises, dans ses interventions à propos de l’Action Française, a précisé que ce n’est pas la nature du régime défendu par l’Action Française qui était en cause. Il a dit et répété que les catholiques pouvaient être monarchistes. Il n’a donc pas condamné « un régime d’extrême-droite » – qui serait la monarchie –, il n’a pas condamné l’Action Française pour des raisons politiques mais pour des motifs religieux (Émile Poulat et Yves Chiron, Pourquoi Pie XI a-t-il condamné l’Action française ?, Éditions BCM, 2009). »
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