Voilà bien deux siécles que nous , royaliste, répétons à l'envie qu'il n'est pas "normal" de confier le pouvoir suprême à quelqu'un qui, de toute façon sera l'élu du hasard. Rappelons cettte vérité d'évidence, le nombre ne fait pas la force, et la majorité pas l'intelligence, surtout pas politique . Cinq personnes débiles ne souléveront pas plus facilement un lourd fardeau que quatre personnes musclées.
Voilà déja plusieurs élections présidentielles que le suffrage universel donne des résultats étranges et cela se vérifie que le le nombre de votants soit élévé ou bien trés faible par rapport à l'enjeu considérable que constitue, ou devrait constituer, une élection présidentielle.
Mais comment pourrait-il en être autrement lorsque le chef de l'Etat dispose , au maximum, d'une poignée de secondes juste aprés 20 heures pour se glisser dans la peau du nouveau président de la république qu'il se doit désormais d'être?
Rien de comparable , seuls ceux qui s'aveuglent volontairement ne le voient pas, avec la situation de l'héritier d'une dynastie dont le service de son peuple est la raison d'être; cet héritier qui , dés son plus jeune âge, se prépare à prendre sa place dans une chaîne jamais brisée, chaîne dont il sait n'être qu'un passeur parmi d'autres. L'on est donc aux antipodes de quelqu'un qui ne dispose - spécialement en France- que de cinq ans pour accomplir sa destinée personnelle , destinée qui n'a vraiment aucune raison de coincider avec la destinée de son pays.
Et ce que nous venons de dire pour le chef de l'Etat est transposable, mutatis mutandis, pour celle dont il partage, au moins pour quelque temps, la vie. Il est arrivé à la mére de nos futurs rois d'être des régentes excellentes? Voit-on vraiment ce que pourrait faire d'aussi utile à notre pays qui vous savez ?
La Boutière