11 août 2009
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Un bourg vraiment ? une église plutôt car on ne voit quelle implantée en assez net surplomb des maisons aux assises de calcaire et aux toits de tuiles qui se blottissent alentour comme des poussins sous l’aile attentive de leur mère poule.
J’ai une amie sensibilisée à des signes qui, pour quiconque d’autre qu’elle et, moi, un peu également, et bien d’autres aussi sans doute, ne voudraient rien dire d’autre qu’un simple et banale coïncidence. Hé bien pour elle, pour moi, et pour bien d’autres aussi sans doute, il nous est arrivé quelque chose de délicieusement prédestiné à Bourg-Charente.
Pour nous, tout a commencé alors que nous cherchions en endroit pour pic niquer, endroit que nous commencions à « désespérer » de jamais trouver, et l'on sait bien que la faim est mauvaise conseillère. Les voies rapides du coin déroulaient leurs plutôt mornes kilomètres sans aires de repos et les routes ordinaires n’offraient que de bien maigres abris sans ombre vraiment propice mais , en revanche, avec trafic dense assuré.
C’est alors , que quittant la Nationale 141 peu après Jarnac et puis prenant à gauche, à droite ou inversement d’une façon qui nous l’apprendrions plus tard ne devait rien au hasard mais tout à la Providence, nous arrivâmes à l’église cernée de pelouses à main gauche et à main droite d’un élégant bâtiment qui avait dû être le presbytère de la commune dans une existence antérieure.
Et la Providence , me direz-vous ? « Bâtie au centre du village traversé par la Charente, l’église Saint Jean-Baptiste offre toutes les caractéristiques de l’architecture romane Charentaise : une nef à file de coupoles, un chevet à absides échelonnées et une façade plane délicatement ornées d’arcatures étagées ». ( Formulaire de la Fondation du Patrimoine déposé sur place en vue d’une aide à la restauration).
A gauche du sanctuaire, un passage plutôt étroit surmonté d’un linteau portant une croix donnant accès à ce qui devait être sans doute, jadis, le cimetière, mais qui aujourd’hui offre ses bancs et l’abri du feuillage de ses arbres propices aux voyageurs en quête d’un endroit tranquille pour pique-niquer. La Providence ? ah oui, la Providence ; Vous n’aviez pas trouvé ? la titulature de l’église est Saint Jean-Baptiste, le Précurseur qui est en même temps le saint patron de la Charte de Fontevrault, plutôt gentil non, comme attention ?
C’est dans le calme de ce lieu saint à deux pas du chevet aux élégantes arcatures superposées avec grâce que j’ai eu le loisir de me remémorer la conversation que j’avais eue avec mon directeur de conscience samedi dernier. Je me souvenais – non sans peines- de ses mises en garde et de la conclusion, peut–être uniquement personnelle ? à laquelle j’avais fini par aboutir s’agissant de ce Dieu qui nous a sauvé sans que nous ayons jamais rien fait pour le mériter : si Dieu ne veut pas que nous partagions avec quiconque l’amour qui lui est dû, c’est qu’Il a ses raisons.
Et comme mes yeux étaient revenus se poser sur les subtils entrecroisements des arcatures du chevet, je me surpris à penser qu’en montant les voussoirs, les tailleurs de pierres et les maçons n’avaient pas vraiment de certitude concernant la solidité de leur ouvrage. Certes, ils suivaient un plan pré-établi et ils avaient la ferme confiance d’arriver un jour au but mais ce but, ils ne le possédaient vraiment qu’une fois la clef de voûte posée et la solidité de la construction ainsi pérennisée.
Seigneur je sais que la clef de voûte de ma quête de l’Eternité sera ma mort mais je sais aussi que cette clef de voûte ne pourra vraiment jouer son rôle que si les voussoirs qui y conduisent de part et d’autre sont tous exactement à leur place. D’ici là il n’y a pas vraiment de raison que pour je construise mon arcature du chevet à l’aveugle, le Seigneur nous a donné suffisamment de lumières ( la Révélation) et d’instruments (les sacrements) pour cela.
Telle était la prière que j’adressais en ce début de chaude après-midi saintongeaise aux tailleurs de pierre et maçons qui avaient permis à l’église Saint Jean-Baptiste de Bourg-Charente de parvenir jusqu’à moi. Frères , aidez-moi afin que ma vie soit comme votre chevet.
Alain TEXIER
L'image provient de :
http://www.villagesdefrance.free.fr/dept/page16_paysducognac.htm
J’ai une amie sensibilisée à des signes qui, pour quiconque d’autre qu’elle et, moi, un peu également, et bien d’autres aussi sans doute, ne voudraient rien dire d’autre qu’un simple et banale coïncidence. Hé bien pour elle, pour moi, et pour bien d’autres aussi sans doute, il nous est arrivé quelque chose de délicieusement prédestiné à Bourg-Charente.
Pour nous, tout a commencé alors que nous cherchions en endroit pour pic niquer, endroit que nous commencions à « désespérer » de jamais trouver, et l'on sait bien que la faim est mauvaise conseillère. Les voies rapides du coin déroulaient leurs plutôt mornes kilomètres sans aires de repos et les routes ordinaires n’offraient que de bien maigres abris sans ombre vraiment propice mais , en revanche, avec trafic dense assuré.
C’est alors , que quittant la Nationale 141 peu après Jarnac et puis prenant à gauche, à droite ou inversement d’une façon qui nous l’apprendrions plus tard ne devait rien au hasard mais tout à la Providence, nous arrivâmes à l’église cernée de pelouses à main gauche et à main droite d’un élégant bâtiment qui avait dû être le presbytère de la commune dans une existence antérieure.
Et la Providence , me direz-vous ? « Bâtie au centre du village traversé par la Charente, l’église Saint Jean-Baptiste offre toutes les caractéristiques de l’architecture romane Charentaise : une nef à file de coupoles, un chevet à absides échelonnées et une façade plane délicatement ornées d’arcatures étagées ». ( Formulaire de la Fondation du Patrimoine déposé sur place en vue d’une aide à la restauration).
A gauche du sanctuaire, un passage plutôt étroit surmonté d’un linteau portant une croix donnant accès à ce qui devait être sans doute, jadis, le cimetière, mais qui aujourd’hui offre ses bancs et l’abri du feuillage de ses arbres propices aux voyageurs en quête d’un endroit tranquille pour pique-niquer. La Providence ? ah oui, la Providence ; Vous n’aviez pas trouvé ? la titulature de l’église est Saint Jean-Baptiste, le Précurseur qui est en même temps le saint patron de la Charte de Fontevrault, plutôt gentil non, comme attention ?
C’est dans le calme de ce lieu saint à deux pas du chevet aux élégantes arcatures superposées avec grâce que j’ai eu le loisir de me remémorer la conversation que j’avais eue avec mon directeur de conscience samedi dernier. Je me souvenais – non sans peines- de ses mises en garde et de la conclusion, peut–être uniquement personnelle ? à laquelle j’avais fini par aboutir s’agissant de ce Dieu qui nous a sauvé sans que nous ayons jamais rien fait pour le mériter : si Dieu ne veut pas que nous partagions avec quiconque l’amour qui lui est dû, c’est qu’Il a ses raisons.
Et comme mes yeux étaient revenus se poser sur les subtils entrecroisements des arcatures du chevet, je me surpris à penser qu’en montant les voussoirs, les tailleurs de pierres et les maçons n’avaient pas vraiment de certitude concernant la solidité de leur ouvrage. Certes, ils suivaient un plan pré-établi et ils avaient la ferme confiance d’arriver un jour au but mais ce but, ils ne le possédaient vraiment qu’une fois la clef de voûte posée et la solidité de la construction ainsi pérennisée.
Seigneur je sais que la clef de voûte de ma quête de l’Eternité sera ma mort mais je sais aussi que cette clef de voûte ne pourra vraiment jouer son rôle que si les voussoirs qui y conduisent de part et d’autre sont tous exactement à leur place. D’ici là il n’y a pas vraiment de raison que pour je construise mon arcature du chevet à l’aveugle, le Seigneur nous a donné suffisamment de lumières ( la Révélation) et d’instruments (les sacrements) pour cela.
Telle était la prière que j’adressais en ce début de chaude après-midi saintongeaise aux tailleurs de pierre et maçons qui avaient permis à l’église Saint Jean-Baptiste de Bourg-Charente de parvenir jusqu’à moi. Frères , aidez-moi afin que ma vie soit comme votre chevet.
Alain TEXIER
L'image provient de :
http://www.villagesdefrance.free.fr/dept/page16_paysducognac.htm