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  • : charte.de.fontevrault.over-blog.com
  • : Le royalisme providentialisme a beau tenir une place importante dans ma vie, il ne m'empêche pas de m'interesser à l'histoire connue - et celle plus cachée- de mon pays. L'humour a aussi sa place dans les pages mise en ligne.
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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 22:19

     Mon Dieu que l’on est  bien au pied de  votre mère  qui aima  tellement  cet endroit  qu’elle y vint  faire un tour  lors de la nuit du  19 juillet 1830 et  que l’on peut y voir encore le fauteuil dans lequel la radieuse Marie s’assit pour parler plus à son aise avec Catherine Labouré, novice des Filles de la Charité,  agenouillée à ses pieds.

 

   Que l’on est  bien peut-être plus  spécialement sur le  «  banc des  confessions »  placé  contre le mur au fond  du sanctuaire. Là, frères et  sœurs  unis  dans la  même espérance de pardon du Père, nous avançons  graduellement , véritable antichambre du ciel au fur et à mesure  que nous précédent les pénitents appelés  vers l’une ou l’autre porte  de verre  genre   cathédrale, c’est  bien le moins, quoique  moins opaque, des deux réservoirs de grâce  qu’il est aussi possible de nommer  des confessionnaux.

 

   A "P" (P… pour pénitents) moins quatre, il me fut possible de discerner la  silhouette  d’une jeune  femme  brune sans doute  d’ailleurs plus  blottie  qu’agenouillée  sur le prie-Dieu surmonté par une  grande  croix de  bois  clair vernie. La tête  penchée  vers le père  et  sa tête encadrée  par  des  cheveux  taillés en carré  plutôt long, elle paraissait  comme une enfant ayant  enfin trouvé  à qui dire  tout ce qu’elle avait  sur l’âme et sur  le  cœur. J’avoue  qu’il  m’est arrivé de l’envier en ce moment , elle à qui le Seigneur venait  de donner la double grâce de se reconnaître, et  fautive et   pour  cela  même, digne d’être aimée. Mon Dieu, qu’elle est  belle notre religion et  qu’il est  digne d’être connu et  pratiqué  ce sacrement  qui, de l’état  de sépulcre blanchi, nous fait passer à l’état de  colombe  s’envolant  vers le ciel  enfin ré-ouvert pour nous.

 

   A l’autel se déroulait une des messes  journalières dont cette chapelle est  riche et le sermon portait  sur le pardon…  Etions nous  bien sûr d’avoir  complètement  pardonné ? Il y a toujours un moment où Dieu nous fait la grâce d’entrouvrir notre cœur pour y jeter un  de ces rayons  analogue  sans doute à celui qui, notre vie finissant, nous permettra de  faire en un éclair le  bilan de  ce que nous avons fait et  aussi de ce que nous n’aurions pas dû faire.

 

   Hé  bien ce rayon venait  d’éclairer mon âme , moi qui avait –entre temps-  remplacé la  pieuse  et  touchante pénitente sur le prie-Dieu des aveux. Et, par une alchimie mystérieuse, cette  chaude lumière  faisait  couler sur mes joues des larmes tièdes elles aussi. Des larmes qui auraient peut –être  dû couler  ailleurs et un peu plus tôt ? Vous devez pardonner  pour pouvoir à votre  tour être pardonné.

 

    Ma pénitence  accomplie, Je pouvais  maintenant joindre mon action  de grâces à celles des fidèles  qui, la célébration de la messe  finie, s’agglutinaient  à la Sainte Table  au pied de l’endroit où Marie  apparût  lors  de la nuit du  19 juillet 1830  comme autant de chatons  venant  sucer goulûment le lait  salvateur.

 

   La Pénitente  que le Seigneur, qui me connaît  si bien, avait installé quelques  places devant moi  dans la file d’attente , car il savait  de  quel secours elle me serait pour m’aider à préparer ma  confession,  s’était  fondue  dans la masse des fidèles et peut-être même  était –elle arrivée assez  tôt  pour pouvoir  communier. Ma  communion , à moi , ne serait  que  spirituelle  en cette  fin d’après-midi, mais le Seigneur qui venait  de  changer mon cœur de pierre  en cœur de chair saurait  bien me faire attendre encore un peu, sans péril majeur pour mon  âme,  mon prochain banquet liturgique.

 

                                                     Alain TEXIER


Confession_Albacete_400.jpg

 

  http://fatherdylanjames.blogspot.fr/2012/03/5th-sunday-of-lent-year-b-on-confession.html

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 17:03

  J'avais  commencé ma matinée par la lecture des textes de la messe du jour puisque lors du Carême, nous avons la chance d'avoir une messe par jour. Et j'ai donc lu dans  l'Evangile selon st Jean de ce vendredi:

7 Arrive une femme de Samarie pour puiser de l'eau. Jésus lui dit : ''Donne-moi à boire.'' ... 9 Mais cette femme, cette Samaritaine, lui dit : ''Comment ? Toi, un Juif, tu me demandes à boire à moi, une femme samaritaine !'' Les Juifs, en effet, ne veulent rien avoir de commun avec les Samaritains. 10 Jésus lui répondit : ''Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : 'Donne-moi à boire', c'est toi qui aurais demandé et il t'aurait donné de l'eau vive.'' 14 ( et) celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif; au contraire, l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle.'

 Voilà de bien longues semaines que je retardai  l'occaion de me  confesser , moi qu'on avait  connu  naguère plus assidu au "tribunal de la pénitence"  et puis aujourd'hui voici que se déroulait une grande journée de réconciliation en l'église  Saint Pierre du Queyroix.

   La grande  abondance de prêtres annoncée  surtout en cette période de pénurie devait me permettre de trouver sans problême à qui faire  l'aveu de mes fautes répétitives. Pour un peu, on se serait cru avant le Concile Vatican II car des prêtres il y en avait partout dans l'église  quasiment même, j'exagére à peine , dans les  placards à balais . Celà n'aurait d'ailleurs  été qu'un juste retour des choses aprés cette période  post conciliaire qui vit précisément  un grand nombre de confessionnaux  transformés en placard à aspirateurs et autres matériel d'entretien. J'avais une telle hâte de sentir en moi jaillir cette source d'eau vive  que je me suis précipité au pied du premier prêtre que me fit rencontrer la Providence.

   Au travers des vitraux filtrait une lumière  dont j'avais perdu l'idée de l'éclat et une douce  chaleur irradiait toute mon âme. Quelle folie de distendre à ce point les liens qui me réunissent à mon créateur et  quel gaspillage de se priver de tant de communions... j'hésitai à quitter cette église ou tout autour de moi, un si grand nombre de personnes revenaient -enfin- dire à leur Père qu'ils l'aimaient et qu'ils avaient honte et peine de  qu'ils Lui avaient fait . Mon action de grâces fut  donc itinérante dans cette église où avait l'habitude  de prier  ma tante, Yvonne morte en 1929 d'une ménigite à 19 ans et où mon épouse et moi nous mariâmes un beau jour d'automne.

   Dans  le trolley qui me ramenait à la  maison,  beaucoup de croyants  mais d''un autre horizon . Nous étions vendredi  et la ligne desservait une des mosquées de la ville . C'était assurément le moment de me rappeler  cette phrase extraite du testament de Louis XVI: 

   je plains de tout mon cœur nos freres qui peuvent estre dans l'erreur, mais je ne pretends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en J.C. suivant ce que la charité Chretienne nous l’enseigne.

   Et maintenant , il ne tenait  qu'à moi que jamais ne revienne le temps des larmes et de la peine. Puissé-je ne jamais oublier de quel prix mon Sauveur avait  acquis le pardon reçu ce jour et  que jamais je n'oublie l'eau de la claire fontaine dans laquelle il m'avait été  donné de me baigner ce matin. 


                                                                              Alain TEXIER

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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 22:40

  Dans la petite  église au charme  italien,il n’y avait  pour ainsi dire  que la princesse , la mère et sa  fille qui chantaient  un air  si nostalgique et la  Vierge Marie. Honnêtement , le prince Albert paraissant  être ailleurs , gêné  sans  doute par cette nouvelle effusion de sa  femme et craignant peut –être  que la rumeur d’une union quasi contrainte ne soit ainsi relancée .

 

    La mère et  sa fille se faisaient  donc  écho sous les voûtes de stucs  rose , jaune et vert debouts  sur le dallage losangé de marbre  blanc et noir.  Marie regardait  sa  nouvelle  fille  paraissant découvrir avec joie les délices du culte marial à la catholique et Charléne , elle, semblait  regarder le Ciel ou qui sait ? un ange peut –être aux ailes  fuselées d’argent et  de  gueules  comme le sont les armoiries de la Principauté.

 

   Et les  larmes  perlaient  aux  cils  de la princesse , puis coulant  de ses grandsyeux roulaient  sur ses joues  lisses.

http://www.leparisien.fr/informations/videos-mariage-princier-a-monaco-les-larmes-de-charlene-02-07-2011-1518304.php

http://www.parismatch.com/People-Match/Mariage-Monaco/Le-Mariage/Videos/Albert-et-Charlene-les-larmes-d-une-princesse-309801/

 

   Quand nous sera-t ’il donné de  voir nous aussi un fils de France prendre à son compte la  prophétie dite de saint Pie X. (Allocution du 27/11/1911) " Lève-toi, lave-toi de tes souillures qui t’ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, Fille aînée de l’Eglise, nation prédestinée, vase d’élection, va porter, comme par le passé, mon Nom devant tous les peuples et tous les rois de la terre".

http://leblogdeliemarie.wordpress.com/2011/01/07/les-royalistes-francais-et-leglise-le-divorce/ /

 

   Quand nous sera-t ’il donné de  voir nous aussi un fils de France pleurer sur ses fautes , sur  celles  de son peuple et  sur  celle de  son royaume  si longtemps perdu ?

 

    Nous avons nous aussi en France une chapelle sainte Dévote , elle est  située  en Corse  à San-Giovanni-di-Moriani … mais  nous ne manquons assurément pas de lieux où nos princes et nous  pouvons prier et pleurer …

 

  Et si nous  commençions tout de suite … Nos  yeux lavés par nos larmes, et nos souillures par nos prières , nous verrions alors  bien plus clairement la  volonté de Dieu  pour son royaume de France.

 

                                                                                     Alain TEXIER

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 17:36

   L’endroit  était  charmant dans ce Limousin qui n'en manque pas, la  vue  sur la campagne environnante, magnifique et de  grande qualité, l’amitié  du couple  qui nous avait  convié à participer au mariage de l’une des siennes, très agissante et très protectrice.    

  Il est  bien connu que l’on ne  doit  lors d’un dîner  en  ville ne parler  ni de religion ,  ni de politique, mais ce soir-là, c’était un dîner à la campagne  alors…

  A vrai dire, nous étions, ma  voisine et moi, d’accord  sur tout au plan religieux et presque d’accord sur tout au plan politique. ;"presque" , le diable se  cacherait –il dans les détails ?

- La France n’allait pas  bien

- Marianne ne  pouvait être le régime qui la sortirait de la crise politique et morale  où elle se débattait.

- Il lui fallait  donc un roi, oui  mais lequel ? (air connu!)

 

     Connaissez-vous l’eau minérale  «  La Chateldon ? » ; Une pure merveille … minérale, mais pas trop  , gazeuse  mais légère, légère … Une  eau qui vient d’Auvergne, mais qu’on  ne trouve pas dans le commerce mais seulement  sur des tables  choisies.

 

    Pour ma voisine  de gauche, enfin pas tant  que cela, aucune hésitation n’était possible, les lois  fondamentales du royaume étaient  claires, un seul chef, un seul espoir, une seule pensée ... l’aîné de la famille.

     Pour moi, un prince d’autant plus difficile à défendre  que je ne connais ni son nom  , ni son programme, ni la façon dont il s'y prendrait ramasser le sceptre  tombé dans la boue ni l’heure de sa  venue, bien entendu

 

       Les maîtres du repas avaient  bien fait  les choses, sachant  combien il est difficile de résister aux  gâteries servies lors du cocktail, ils avaient habilement prévu de commencer le repas par le plat principal… Comme cela, nous avions encore de l’appétit en passant à table.

 

     Alors, faute de certitudes, je présentai mes  conclusions avec  comme axe majeur la déshérence quele blog Café royal a qualifié à bon droit de litanies de deuils

http://leblogdeliemarie.wordpress.com/2010/09/05/de-quelques-aleas-bourbonniens/

   deuils qui paraissaient avoir frappé le royaume de France depuis que la demande  transmise par (sainte) Marguerite-Marie n’avait  pas été  suivie d’effet …

- Les deuils à la cour du roi-soleil

- Louis XV, arrière petit-fils du défunt  roi…

- Louis XVI, petit-fils du précédent

     C’en était fini du « miracle capétien » et des transmissions héréditaires bien plus faciles qui l’avaient caractérisé.

Profitant  ce  que je pensais être un avantage, j’enchaînais alors «  le règne de Louis XVI ne  fut pas un succès total » ce qui déclencha une réponse à laquelle j’étais à mille lieux de m’attendre ;  « Et pourquoi dites-vous cela ? Pourquoi  imputer la révolution à ce brave homme ».

 

    La chaude atmosphère de la soirée avec des intervenants de grande  qualité  qui se  moquaient plus d’eux mêmes et des familles qui s’unissaient   que de certains malheureux  convives tournés en ridicule comme on le  voit hélas  quelquefois ici où là,  n’avaient pas empêché des anges de passer.  Et là au-dessus de nous, il  venait d’y en avoir quasiment toute une escadrille.

 

    C’est que je … n’impute rien, je  constate seulement  que la révolution fut grandement  destructrice pour notre pays, pour la  foi de ses  enfants et puis aussi, pour la famille de Bourbon qui allait  s’éteindre avec « Henri V ». Après quoi, les Bourbons  résidant en Espagne  tant la branche cadette (le roi Juan-Carlos) que la  branche aînée, celle de Louis XX, allaient   subir les drames que l’on connaît, drames qui allaient culminer fin janvier 1989 (!) avec la mort  du prince Alphonse décapité (!!) par un câble alors qu’il descendait  à ski une  piste aux Etats-Unis

   Et alors, c’est pour  cela, selon vous, me  dit-elle d’un ton mi assuré, mi- glacial et peut -être même mi (?) ironique que les Bourbons ne seraient plus légitimes ?

 

     A côté de notre table, les chants des convives avaient  repris : Buvons un coup, buvons en deux, à la santé  du roi de France. Une vielle à archet  menait la danse pendant  que les pieds  des convives battaient  de plus en plus  vite la mesure. C’est  cela, buvons un coup, buvons en deux à la santé du  roi de France, le roi de France, oui, mais lequel ?

 

   Je  suis toute prête, Monsieur, à me soumettre à la  volonté  divine s’agissant  de qui doit être Son Lieutenant en terre de France  comme vous dites, mais je ne  vois pas  de signe me permettant  de  conclure qu’aux yeux de Dieu, les Bourbons ne seraient plus légitimes.

 

   Sur  ce,  je la remerciais de sa  franchise  et la laissais  déguster son dessert  tout en faisant de  même du mien.  Lorsque je   me  suis tourné à nouveau vers elle, il  n’y avait plus personne. Nous n’étions plus très loin de minuit et à l’autre  bout de la  salle où avait été servi le repas, les mariés  venaient de  commencer leur première  valse.

 

     Il ne m’apparaît même pas possible à nous, providentialistes, de dire  que tant  que Dieu n’a pas  donné un signe tangible de  sa  volonté  nous  continuerons à servir un  prince plutôt qu’un autre car  ce  que Dieu attend de nous, plus de deux siècles après la révolution, c’est une  disponibilité totale à ses desseins et donc l’absence de  préférence en faveur d’un prince . Les Providentialistes ne peuvent  que  choisir de servir  le Principe plus que le prince. De cette absence d’incarnation charnelle actuelle de leur espérance  résulte indubitablement une  douleur. Puisse t-elle  servir à leur purification... mais  bienheureux ceux  qui croient sans avoir  vu. (Jn 20,29)

    Il  convient  donc d'en revenir aux  sources  c’est-à-dire à Dieu puisque la même Jeanne d'Arc  a  confirmé le  21 Juin 1429 (triple donation) que le royaume de France  était  avant  tout le royaume de Jésus-Christ.

   C'est  donc à Dieu de  désigner maintenant dans la famille des rois très  chrétiens  qu'il a choisie en 496 qui doit être Son Lieutenant  sur le trône de France.

 

    Dans le dessein  de guider les personnes  qu’on nous avait  confiées  vers notre voiture qui les ramènerait à l’hôtel, mon épouse activa sa  télécommande.  La  voiture  clignota  à trois reprises  pour  signaler  sa position  sur le parking et puis s’éteignit.

    Levant les yeux,  je  vis  un ciel étoilé  d’une limpidité telle  que l’on n’en voit  vraiment plus qu’à la campagne. Il y avait nécessairement  dans  ce  ciel une  étoile  pour  nous donner  confiance et pour nous guider  sur le chemin de la  restauration à venir. Une étoile ! oui, mais laquelle ?

 

Alain TEXIER
Charte de Fontevrault

 

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 17:29

   Cette année , la fête de Jeanne d'arc , fête du patriotisme, tombait particulirement  bien. Fixée  par la loi du 10 juillet 1920 au deuxième dimanche de mai , 2011 la  faisait  coïncider avec la libération d'Orléans  par la sainte de la Patrie le 8 mai 1429.

    La Fédération Philippe Meynier regroupement opérationnel du cercle d'Aguesseau, du cercle Jacques Bainville et de la Charte de Fontevrault sans oublier un certain nombre de royalistes de  bonne  volonté avait  donc  convié  tous ses amis à venir entourer Françoise X...marraine de la fédération Philippe Meynier en cette fête de Jeanne d'Arc dans une  grande maison située dans la prairie proriété d'un couple de nos amis fidèles, les C...

         Trente-et-une personnes , dont cinq enfants , avaient  répondu à note invitation et  pris en compte les  sollicitations habilement  orchestrées de notre Intendant Général. En application d'une méthode très au point , à chacun , il est demandé d'apporter  son obole  sous  forme de  vins , d'entrées,  de salades , de  charcuterie, de roti froid, de  fromages, de  desserts et de pain bien entendu.

       Voilà, tout devait être prés maintenant  et d'un certain nombre de  coins de la Haute-Vienne, des  voitures  dont  certaines pratiquaient le  co-voiturage roulaient  vers la grande maison , accostée de sa tour ronde, maison cernéee par une prairie fauchée de prés , stationnement pressenti nombreux oblige.

                                         P1010827.jpg   

      Mais avant  de se livrer à nos agapes, un rite obligé devait être observé, la réunion auprès de la  statue de Jeanne d'Arc, sise place Fournier, protégeant ses moutons, oeuvre de Maxime Real del Sarte (1888-1954). Pour ce moment de recueillement , les participants avaient pris soin de se munir  d'un humble bouquet de fleurs des champs aux origines forcément diverses.

      Et c'est  cette même  diversité, mais politique cette fois, qui faisait  l'objet , au pied de la statue, de  bonnes discussions. Après plus de 20 ans de militantisme  presque solitaire  voici que les royalistes  présents place Fournier  en ce dimanche  midi (midi 30, trés exactement) apprenaient l'existence de  deux mouvements  royalistes supplémentaires .

- l'un nommé les Richemontistes  , peut  être  un clin d'oeil survivantiste, réunissant-aujourd'hui même- les siens à Couzeix, à un jet de pierres de Limoges.

- l'autre , à destination  des  légitimistes,  conviés au domaine de Brie à Champagnac-la-Riviére (87150)  hier samedi 7 mai sous la houlette  d'un  Corrézien de nos amis Jean-Pierre Goes et en présence  de M. Pierrre Bodin,  président de l'Union des Cercles Légitimistes de France (U.C.L.F.).

    Unanimement  fut alors formé le voeu que ces nouveaux amis nous rejoignent   avec leur  spécificité propre  à l'une quelconque des manifestations royalistes annoncées et , pourquoi pas  à la mi-octobre en l'honneur de la reine martyre?

     Pendant ce temps là, dans la prairie  étaient  dressées sous la  conduite  de maître de céans tables et tréteaux  autour  de la statue de Jeanne (d'Arc) de l'Artige pendant  qu'à la  cuisine et dans l'office nos dames s'affairaient  auprés de la maîtresse de maison.

    Il ne restait plus qu'à un prêtre, naturellement en soutane, à bénir la table et à nous à y passer. Le soleil de ce début  du mois de mai n'étant pas négligeable, les convives avaient  été placés à l'ombre des branches d'un arbre majestueux. A peu de distance, commençaient les fourrés et un petit  bois habillant la pente surplombant la vallée de la Vienne.

      Lorsque  vers 4H30, nous  quittâmes les  convives, rien ne nous assurait  que cette sympathique réunion n'allait pas se prolonger  pendant  longtemps encore. Dés lors, peut -être lorsque les derniers  amis de Jeanne  quitteraient les agapes Johanniques ce serait la lune , et non plus le soleil qui se  reflèterait sur les toitures de la grande maison , accostée de sa tour ronde, maison cernée par une prairie fauchée de prés.

                                                                           Alain TEXIER

 

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 17:12

      "Si nous étions dans une société  chrétienne, c'est à la sortie de cette messe et non le premier janvier  que nous devrions nous souhaiter une  bonne année". C'est sans  doute parce  que j'en étais bien persuadé  que , hier samedi , j'avais décidé de me  confesser , bonnes résolutions obligent,  dans cette  chapelle  peut -être un peu abandonnée des hommes mais pas de Dieu , assurément !

 

    Il avait neigé  la veille et  encore  un peu le matin,  il faisait  froid et , repassant en mémoire les  conseils qui venaient de m'être donnés , j'avais une plus claire  conscience de ce que  j'étais... et  aussi, hélas, ce ce que je n'étais pas .  Il parait  que Dieu a donné à quelques saints  , et à d'autres personnes aussi sans doute, le don des larmes, à moins  que ce ne fut le froid ...

 

   J'étais arrivé  presque à la fin de la messe de 9 heures  et alors que j'attendais mon tour, je  vis  sur les marches de  l'autel , préparant le Salut  du  Trés Saint Sacrement  de la fin de l'aprés midi dans le cadre des prières demandées par le pape  Benoit XVI pour la sauvegarde  de la  vie naissante, le séminariste  accompagnant le  prêtre  célébrant  et Thomas.

 

    Il est trés important  que je  vous parle de Thomas  à vous Fontevristes, c'est  à dire à vous royalistes qui vous en remettez à Dieu du choix de qui doit être Son lieutenant  sur le trône de France . Si Le Seigneur m'a donné l'opportunité  de fonder la Charte de Fontevrault le 25 août 1988 en  l'abbaye royale de Fontevraud , Charte renforcée par la présidence  de Michelle Devert , ce n'est  sans doute pas  pour  que cette  bonne idée  disparaisse - le moment  venu- lorsque prendra fin mon existence terrestre.

 

     Du Salut, je ne connaissais jusque là que mon Sauveur  trônant  dans l'ostensoir  offert à notre  adoration sur l'autel. Or voici que , en ce samedi matin,  mon successeur  désigné   à la tête de la Charte de Fontevrault, celui qui veillera  sur la destinée  de  cette espérance  aux côtés des Gouverneurs en exercice,  était là devant moi   veillant  à la parfaite ordonnance  de la cérémonie de ce soir  qui  mettrait  directement  en communication le Ciel et la terre.

 

   La monition  du  pére à mon égard  avait été  douce  mais ferme et  je me la repassais en esprit tout  en  cheminant  dans cette  rue  assez étroite bordée de murs  qui me semblaient  encore un peu plus  gris que d'habitude . C'est  alors que je  la  vis , nichée entre  deux  tuiles de  faîtage , la petie fleur jaune  qui avait manifestement attendu mon passage en ce 28 novembre  avant de passer à autre  chose. Une fleur épanouie, en ce lieu , en ce temps , en ce jour !

 

    Puissais-je me souvenir de cette petite fleur au moment de passer  sur l'autre  rive.  Il n'est assurément pas donner à tout le monde de savoir qui lui succédera  et de le  voir là , encore plus prés de l'autel du salut  que je ne l'étais moi- même.

 

     Le soir  se déroula  comme prévu, le Salut . Au Pange lingua gloriosi : " Chante, ma langue, le mystère"  succéda  le TANTUM ERGO SACRAMENTUM: "Vénérons donc prosternés / Un si grand sacrement; / Que les anciens préceptes / Cèdent la place au nouveau rite;/ Et que la foi supplée/ A la faiblesse des sens./ " J'étais là , blotti contre un pilier . Sur l'autel; l'ostensoir  brillait  de mille feux  comme un trésor  bien trop grand pour moi et  que pourtant , demain ,  mon  coeur  contiendrait.

 

     Juste  avant  que  le prêtre ne quitte  l'autel, les acclamations  carolingiennnes  retentirent  sous la  voûte . Christus  vincit, Christus regnat ,  Christus Impérat ! Décidement oui, Pour Dieu et pour le Roi ! En avant, En Avent, ! En avant !

 

                                                          Alain TEXIER

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 15:03

    Ah ,  oui ! il y a aussi une lettre de  M. qui nous fait  savoir  qu'il ne  veut plus avoir de  contact  avec la Charte de Fontevrault .

   De M. ciel, m'entends -je  répondre à la Secrétaire Générale de la Charte de Fontevrault mais il était  avec nous   il y a juste trois semaines lors du repas donné en l'honneur de la reine Marie-Antoinette.

 

    Quelques minutes plus tard, je l'avais au téléphone et  l'aveu ne tarda pas . Je ne  peux pas m'en remettre  à Dieu du soin de restaurer la monarchie en France , nous  devons agir  concrétement .

 

    Je fus sur le  coup soulagé et  inquiet ; Soulagé parce que notre ami n'incriminait nullement tel ou tel d'entre nous, inquiet parce  que c'était notre activité - si j'ose ainsi  écrire- prise dans son ensemble qui lui posait  problême .

 

   Je lui présentais dés lors  mes résultats locaux  en bandoulière , 6 personnes  à nos repas commémoratifs au début de ma prise de responsablité  ,  plus de  35 aujourd'hui  mais il me  coupa net : Nous avons fait mieux naguère... Puisqu'il le dit .

 

     Même si l'enthousiasme et moi  sommes de vieux  compagnons de route, je dois avouer que cette communication  téléphonique  me doucha net. Oh  combien mon Directeur de  conscience  a  raison lorsqu'il pointe en moi  l'orgueil comme ( un de mes) défauts dominants. 

 

        Et pourtant  que  faire d'autre  que de s'en remettre  à Dieu du soin de restaurer la monarchie en France dans un pays dans lequel la  condamnation du prince  qu'on ne sert pas   prend plus de place ,  et de temps , et d'énergie que la présentation de l'espérance monarchique au peuple de France ?

 

     Et pourtant  que  faire d'autre  pour des  créatures  que  de s'en remettre à la  volonté de leur Créateur ?  Dieu ne nous rendra le  roi que  si et lorsque nous l'aurons mérité.

     Nous ne pouvons nous attendre à rien de plus mais nous devons avoir la certitude  que Dien ne nous donnera  rien de moins  car Dieu et la France ont  fait alliance sur les fonts baptismaux de Reims et Dieu est fidèle à son alliance.

 

     D'ici là , nous devons agir  comme si tout  dépendait de nous  et prier  comme si tout  dépendait de Dieu et  si des personnes ont des doutes sur la réalité  de nos actions , ils n'ont  qu' à consulter nos  blogs

http://charte.de.fontevrault.over-blog.com/

http://charte.de.fontevrault-arom.over-blog.com/

 

       Et au cas où cette  studieuse   consultation ne  convaincrait  pas , que nos amis en passe de s'éloigner lisent  les lignes qui suivent et qui ne sont pas de nous :

    Débiner la manifestation de la BB (NDLRB. Biennale blanche)  alors  qu'elle n'a qu'une seule édition qui fut montée par une toute petite équipe de bénévoles,(NDLRB. de la Charte de Fontevrault ) et qu'elle reste à ce jour la seule réunion générale des royalistes (ben oui...!) ( n'est pas  constructif).

  http://www.sylm.info/?fid=29564&forum_fid

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 17:12

    Autant la journée du 16 octobre dernier avait été plutôt tristounette, autant cette journée du 23 fut radieuse à un grand nombre de points de vue, le soleil d’abord, la beauté des lieux où nous nous réunissions ensuite, la  chaude amitié de tous à l’égard  de tous enfin.


   L’on se  souvient :

RENCONTRES COMMEMORATIVES EN LIMOUSIN autour de MARIE-ANTOINETTE. 16 & 23 octobre 2010.

  http://charte.de.fontevrault.over-blog.com/article-rencontres-comemoratives-en-limousin-autour-de-marie-antoinette-16-23-octobre-2010-57739301.html

    que  l’organisation  des  cérémonies commémoratives  2010 en l’honneur de la reine de France avait été quelque peu chaloupée cette année.

 

   Hé  bien honnêtement, il faut  se réjouir que la Providence nous ait contraint à décaler d’une semaine le déjeuner traditionnel de nos rencontres d’Octobre. Le Limousin est  plein de charme en toutes saisons mais sans doute plus particulièrement sous le soleil d'automne. Les feuillages des arbres s’y parent alors  de toutes  les nuances du rouge  au jaune  en passant  par la palette du vert  bronze au marron.

 

    Une  fois passé la  grille  du parc  et  contourné les  grands  buis  taillés de frais  s’ouvre le perron  de la grande  maison. Mais avant d’emprunter l’escalier extérieur   de la  demeure, une  première  remarque s’impose à nos yeux, il y a déjà beaucoup, beaucoup de monde   comme en témoigne la quinzaine  de  voitures rangées  avec une  forme de régularité  à laquelle la  république ne nous  a certes pas habituée.

 

   Les maîtres de maison  n’avaient pas chômé pour accueillir les trente personnes, dont deux soutanes, à qui nous avions donné  rendez- vous en mémoire la reine martyre.

  Le pater familias nous   informa la veille de nos royales agapes  que son épouse et lui venaient de trouver  une disposition de tables qui paraît convenable, nous dresserons trois tables séparées, mais nous perdrons ainsi cette unité de table qui est si agréable. Mais nécessité faisait loi, sans doute.

      Et il concluait :  Merci d'apporter des chaises. 

 

    Aux  fourneaux, madame nous avait préparé  sa petite salade  d’endives et  de mâche agrémentée  de  petits lardons  grillés et  d’une   portion de fromage de  chèvre. Voilà pour l’entrée, quant au plat principal, le secret  de sa  fabrication  a été  bien gardé, mais nos Brillat-Savarin de service ont clairement identifié un savoureux  poulet servi en croûte  qui n’était pas desservi, tant  s’en faut, par une sauce onctueuse aux olives  et aux champignons.

 

     Ce  qui fait  sans doute une partie du succès de  ces déjeuners  à la campagne, c’est la  participation de tous. Chacun étant en charge, qui  du pain, qui  du fromage, qui du vin, qui des gâteaux … Monsieur l’Intendant  général de la Charte  ayant veillé  avec son professionnalisme habituel à une correcte  répartition de l’approvisionnement.

 

    La raison de ce succès parce qu’honnêtement , c’en fut un , cette réunion,  comme toutes celles qui sont organisées sous l’égide de la Charte de Fontevrault,   obéit au même principe : Respect absolu  des opinons des royalistes servant un autre prince  que  le sien propre. Pour plus de sûreté, toute  discussion dynastique est d’ailleurs  bannie de la réunion.

 

   Parmi les  convives, certains  venaient pour la première fois. Il se dégageait de cette première expérience que nous étions vraiment nombreux et  qu’une telle assistance, peut –être surtout en Limousin, n’était pas ordinaire.

 

    Et maintenant, rêvons un peu, imaginons que depuis cette jolie demeure de  campagne  lovée  au milieu  des feuillages de toutes  les nuances du rouge  au jaune  en passant  par la palette du vert  bronze au marron. Imaginons donc que de cette réunion une  espérance  naisse; une espérance du genre  de celle qu’a chantée Péguy**

 

La charité n'aime que ce qui est,

Et elle, (l’espérance) elle voit ce qui sera.

La foi voit ce qui est dans le temps et l'éternité.

L'espérance voit ce qui sera dans le temps et l'éternité.

Pour ainsi dire dans le futur de l'éternité même.

 

     Qui pourrait  croire que la face du royalisme français n’en serait pas changée ?

 

* Le nom du lieu a été  modifié

** http://jour.et.lumieres.pagesperso-orange.fr/peguy_charles.htm

 

 

                                                                     Alain TEXIER
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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 21:46

     Triste journée assurément  que  ce  samedi d'octobre  auquel rien ne manquait pour être sinistre à souhait ; le souvenir de la mort  de la reine , la  pluie et  une  énième manifestation de plus de la part de  ceux  qui s'obstinent à croire  que les finances de la France  sont  un puits sans  fond  et  qu'il n' y a qu' à puiser  sans  vergogne dans ce puits .. puisqu'il est  sans fond !


    j'avais donné rendez-vous à mes amis en l'église Saint -X... pour y  communier dans le  souvenir de la reine martyre à l'occasion d'une messe  célébrée  pour le salut de  son âme. Petite  chambrée,  moyenne d'âge plutôt  élevée, ce qui est assez  classique pour une messe paroissiale  dans cette région ancienne où , là comme ailleurs, au demeurant, seules  les messes  célébrées en rite traditionnel (extraordinaire) regorgent  de jeunes.

   Je me devais de trouver en urgence trois quêteurs pour la  sortie  puisque cette  grande  église  dispose de trois portes . A tout seigneur, tout honneur, je m'étais reservé la porte  par laquelle  sort  traditionnelllement le plus de monde. C'est lorsqu'il me fallut trouver un second  quêteur , il n'y eut  heureusement pas de diiffcultés  pour le - pour la- troisième, que les obstacles se firent jour, deux demandes adressées à des fidèles du roi pourtant, se heurtèrent  à deux refus . L'un était , finalement , assez  classique et  justifié somme toute , quant à la seconde dénégation , elle me fit mal... Aprés tout, se tenir à quelque distance de la sortie de la messe une panière à la main doit être moins stressant  que des charger  des bleus une fourche à la main ou que de monter à l'échafaud pour son Roi.

   Qu'importe, Dieu suscita une bonne volonté  qui avait pourtant largement passé l'âge de rendre  ce genre de services. Qu'il veuille  bien trouver ici  tous mes remerciements , mais vraiment quelle triste  journée.

 

   Le Seigneur a de  ces  délicatesses, heureusement , le deservant  venait  d'entonner le cantique d'entrée .


Venez, chrétiens, de l'auguste Marie,
À deux genoux implorer les faveurs ;
Et pour toucher cette Reine chérie,
Unissons tous et nos voix et nos cœurs

 

    cantique  dont le refrain me ravit :


Reine de France,
Priez pour nous,
Notre espérance,
Repose tout en vous

 

  "Reine de France "  en un jour pareil ! la messe, à nullle autre pareille, quoique   parfaitement  recueillie déroulait  son ordonnance. Je n'y communiais pas  sachant  qu'il valait mieux  que je me  confesse d'abord ... ce que j'avais prévu de faire ce soir  dans la  si douce chapelle tradi' de la rue Guillaumain , à deux pas de la Vienne. 

 

    A peine en avais-je pousé la porte  que  mon regard  fut attiré par la statue de sainte Jeanne d'Arc  installée dans le Narthex . Alors me revint en mémoire un image du film Jeanne d'Arc  de Luc Besson  (1999)  dans lequel l'actrice Milla Jovovich m' avait tiré des larmes , il y a quelques jours .

   Je revoyais l'héroïne qui venait de  convaincre  à Chinon le petit roi de Bourges  de la réalité de sa mission. Je me pénétrais de sa premiére  demande  adressée  à celui que le  dauphin lui avait  donné pour la servir  et la garder "Je voudrais un prêtre . je ne me suis pas confessée aujourd'hui".


  Oh Jeanne , je  vous en prie, faites  que  le désir de la  confession me  taraude  autant  qu'il vous taraudait vous.

   Et c'est agenouillé au pied de la croix du confessional, le  chapelet tressé  dans mes mains, que Jeanne me souffla ce que j'avais à dire:

  Dieu n'a pas cessé de  sacrifier des veaux  gras pour moi  et je ne me suis pas  converti.

   Dieu me montre le chemin des étoiles , et je ne  considère  que les astres morts de mes attachements  terrestres...

 

   Au travers des trois fenêtres éclairant le  choeur de notre petite chapelle, brillaient les derniéres lueurs du  jour  de sorte  que la lampe du Saint Sacrement  se faisait de plus en plus présente  dans la pénombre grandissante . Et cette lampe  était  comme un signal  dans cette fin de journée  qui fut  finalement  bien moins triste  que  je ne l'avais cru.

 

                                                                        Alain TEXIER.

 

 

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 09:49

      Calme et tranquille, voici comment se présentait à mes yeux la façade  côté  cour du Château Haut-Bailly en ce bel après-midi de la mi-septembre. En fond  de perspective, un bâtiment au  classicisme affirmé aux chaînages de calcaire; deux étages plus un  éclairé par trois  chiens-assis  s’ouvrant  dans  le toit d’ardoises à quatre pans.

       Ainsi est sans doute la France  que nous  proposons aux Français, régulière, symétrique  et  dont la solidité est assurée  par deux chaînages, notre  double fidélité à Dieu et au Roi.

   Une  monarchie ouverte à tous, lumineuse et transparente  à l’image  des deux  vantaux largement écartés de la majestueuse  porte d’entrée  de cet hôtel particulier  du maître des chais donnant sur le parc et les  vignes 

     Notre société  a  tellement  banni le  beau, le droit, la rectitude  de sa  façon de penser que tout  ce  qui est  symétrique nous attire  et  , comme en cette  chaude après-midi  d’automne, ce  bâtiment, cette  beauté  soigneusement cadrée nous émeut.

    Mais le Château Haut-Bailly a  bien d’autres choses à nous apprendre.

- D‘abord, il y a une  grille  qui sépare la propriété de la rue, un portail la perce  certes en son centre mais il faut en avoir la clef. Dans un pays de  vieille tradition chrétienne  comme la France, cette clef ne peut avoir  que la forme d’une  croix.

     Ainsi la Charte de Fontevrault  s’efforce-t’elle de mettre la croix au centre  de son  espérance en prêchant la soumission à la  volonté  divine  (Foi) et le pardon des offenses s’agissant du militantisme royaliste (Charité).

- Ensuite, il y a une étendue gazonnée qui s’étend  entre la grille et l’approche  du perron qui donne  accès à la demeure. Il en a fallu des travaux  pour aplanir cette  surface, qui, plane, ne l’a pas toujours été.

   Ainsi, la Charte   a-t’elle choisie conne Saint Patron, Saint Jean-Baptiste  qui est la  voix annonçant la venue du Seigneur et qui demande d’aplanir le  chemin pour ce faire (Evangile selon Saint Jean (I, 19-28), le Christ n’est- il pas le vrai roi de France ? Nous nous  efforçons donc  d’aplanir – et  ce  depuis le 25 août 1998, date de notre fondation- les obstacles fussent-ils légaux, au sens  que les hommes  donnent à la légalité, au bénéfice de la légitimité  divine, celle de Dieu, Dieu, qui étant maître  de tout,sur la terre comme au ciel, est  seul à pouvoir  décider  de  qui sera Son Lieutenant  sur la terre de France.

   Encadrent  enfin  le parterre gazonné des rangées de pavés dont l’aspect  régulier ne laisse pas deviner  qu’il n’est pas  toujours pour autant facile de les traverser  pour  atteindre  le  boulingrin placé devant la demeure.

   Nous  croyons ainsi pouvoir avancer  dans notre quête en nous appuyant sur des amis  sûrs et  puis, le pied  nous manque un peu parfois  comme lorsqu’on doit  franchir la  limite entre deux pavés...

 

     Le soleil avait pendant  ce temps  continué sa  course  éclairant un bref moment  le toit de la demeure, demeure, qui, l’instant d’après, avait  graduellement été  gagnée par l’ombre…  Cette ombre qui, plus souvent qu’à son tour, vint obscurcir  nos projets et  nous faire  courir le risque d’oublier la lumière qui, pourtant, continue d’illuminer notre  chemin, même si nous ne  la croyons plus voir.

 

   Dans ces durs moments, Dieu, que ne pouvons nous  dire comme le fit Marceline Desbordes-Valmore seule dans l’église d’Arona ?

« J’ai tardé ! retenant le souffle de ma plainte .

J’ai levé  mes deux mains  entre vous et ma crainte ;

J’ai fait la morte ; et puis, en fermant  bien  les yeux,

Me croyant invisible aux lumières des cieux,

Triste comme à ténèbre  au milieu de mon âme,
je  fuyais. Mais , Seigneur ! Votre incessante flamme ,

Perçait  de mes détours les fragiles remparts,

Et dans mon cœur fermé rentrait de toutes parts » !

 

                             Alain TEXIER.

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