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  • : Le royalisme providentialisme a beau tenir une place importante dans ma vie, il ne m'empêche pas de m'interesser à l'histoire connue - et celle plus cachée- de mon pays. L'humour a aussi sa place dans les pages mise en ligne.
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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 09:31

NDLRB.  Nous ne sommes pas  forcément  d’accord  avec la thèse et les  conclusions de l’article que nous  vous indiquons, conclusions d’ailleurs nuancées in fine par l’auteur lui-même.

   Pour autant , cet article nous  a paru intéressant  en particulier  par l’usage  qu’il fait du qualificatif «  providentialiste »  mis en relation avec les termes « interprétation" et "lecture". 

   "Le culte du Sacré-Cœur a pour origine les révélations faites par le Christ à Marguerite- Marie Alacoque, une humble visitandine de la fin du XVIIe siècle. Marguerite-Marie est une  mystique comme il y en eut tant au XVIIe siècle. Influencée par la pensée du sacrifice mis en  forme au cours des décennies précédentes par "l'Ecole française de spiritualité", elle développa  une pensée et une pratique de la réparation qui culminèrent dans des apparitions de Jésus en  1675. Le culte du Sacré-Coeur de Jésus qui en résulta n'était pas vraiment nouveau : saint Jean Eudes en avait déjà posé les bases. Mais il prit avec Marguerite-Marie sa pleine dimension, une dimension politique

….

    La réalité de ce message est indéniable. Tout autant l'est le contre-sens auquel il donna  lieu à partir de la Révolution.  Une interprétation providentialiste de l'histoire permit de voir  dans le triste destin de la monarchie française la punition du refus de Louis XIV d'honorer le  Sacré-Cœur.

……..

     On voit donc que Marguerite-Marie et le culte du Sacré-Cœur, en harmonie avec la vaste campagne anti-moderne orchestrée par Pie IX, étaient les symboles d'un projet politique contre-révolutionnaire et anti-républicain. Très précisément, ils permettaient une mobilisation contre la République laïque au nom d'une vision de la France "fille aînée de l'Église" incompatible avec un État laïque. Une lecture providentialiste de l'histoire de France lui donnait sa caution pour le passé et l'avenir".

……..

Jean-Pierre ALBERT

Sacrifice et prophéties dans la France du XIXe siècle

Manuscrit auteur, publié dans "Séminaire de Clara Gallini. Université La Sapienza, Rome : Italie (1998)"

 

-----Lire l'article  complet, grâce au lien ci-dessous----

Origine.

http://www.google.fr/search?client=safari&rls=en&q=Sacrifice+et+prophéties+dans+la+France+du+XIXe+siècle&ie=UTF-8&oe=UTF-8&redir_esc=&ei=4mLLS_3GGc_D-Qbj_oHtBA

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commentaires

L
<br /> Merci pour ce document très intéressant. L'auteur est directeur d'études à l'EHESS.<br /> <br /> Quelques nuances sont à apporter: le poids des partis influencés par l'Eglise a été limité dans la durée, précisément parce que ces partis jouaient le jeu démocratique: la majorité d'indéniables<br /> succès ont été sans lendemain.<br /> <br /> De plus, il n'est pas juste de dire qu'il est probable que la fréquentation de la messe dominicale n'a jamais été aussi forte qu'au XIXe siècle: l'ouvrage de Jean de Viguerie (Le catholicisme des<br /> Français dans l'ancienne France) montre qu'on a une quasi unanimité à peu près partout en France.<br /> Au XIXe siècle apparaissent au contraire les écarts entre régions pratiquantes, indifférentes et déchristianisées (voir les ouvrages de G. Cholvy).<br /> <br /> L'insuccès chronique à rechristianiser la société vient surtout du séparatisme établi entre le Trône et l'Autel: la "défense exclusive des intérêts de la religion" (Veuillot) a surtout produit<br /> l'indifférentisme politique, et un ralliement pratique à la politique révolutionnaire très précoce.<br /> <br /> Sinon, on déplorera l'esprit naturaliste d'analyse, qui fait bon marché de comportement de l'autorité ecclésiastique.<br /> <br /> Rien ne dit que Ste Marguerite-Marie a effectivement écrit une lettre. M. Dérumeaux, dans Catholicisme, écrit:<br /> <br /> "1° Les originaux des quarante-huit lettres (sauf d’une de 1686) adressées à la Mère Saumaise ont disparu : cette lettre de juin 1689 n’est connue que par cinq manuscrits, mais le message au roi<br /> est absent de deux : le ms 6 et la copie authentique connue par la traduction italienne faite pour la Sacrée Congrégation en 1828 ;<br /> 2° Rien, dans la Vie de la Mère Marguerite-Marie, publiée en 1729 par Mgr Languet, ne concerne ce message au roi, qui tomba si bien dans l’oubli que la Visitation elle-même l’ignorait, dit Mgr<br /> Bougaud, jusqu’à la publication de la Vie et des Œuvres de la Bse Marguerite-Marie en 1867 ;"<br /> <br /> L'auteur rappelle opportunément que les demandes du Sacré-Coeur n'ont été vraiment connues du public qu'en 1867. Il montre bien l'usage qu'on en a tiré après 1870, dans ce sens millénariste qu'on<br /> nous ressert périodiquement... Sur ce point, l'analyse est bien construite.<br /> <br /> Mais les explications de l'auteur sont généralement beaucoup trop naturalistes, et "jettent le bébé avec l'eau du bain"...<br /> <br /> Ces hypothèses, pour intéressantes qu'elles soient, n'expliquent pas tout, et ouvrent la voie à l'erreur en négligeant la valeur du Magistère.<br /> <br /> De bons éléments, mais à revoir!<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Il y a des prophéties et leur(s) interprétations(s). J'ai mis le pluriel entre parenthèses pour montrer, pour faire ressortir la difficulté.<br /> <br /> Interprétées comme telles on peut penser que le progrès est contraire au projet du Créateur.<br /> <br /> Là, je m'insurge d'une telle interprétation car que penser d'un Créateur qui donnerait des envies, des besoins à ses créatures contraires à sa Création ?<br /> <br /> Nous avons des envies, des besoins et leurs seuls limites c'est l'autre, le prochain. Nous péchons donc, nous faisons le mal, quand nous privons le prochain de son droit à la vie.<br /> <br /> Un équilibre est à trouver entre sa demande et la nôtre. Faut-il se priver, priver ses enfants pour accueillir des immigrés en masse ?<br /> <br /> Il y a disproportion entre la demande qui tend vers l'infini et nos besoins limités.<br /> <br /> Nous avons une société qui marche sur la tête et cela nous offensons le Créateur, nous offensons Dieu, nous offensons la nature qui est une création de Dieu offert aux vivants. G.<br /> <br /> <br />
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