Ayant commis un énième ouvrage mais cette fois sur l’état d’assujettissement auquel la condition de mère réduit la femme, notre moderne « tricoteuse », ou passionnera si vous préférez, est à nouveau invitée, quels délices, à s’exprimer sur les différents médias que compte notre république.
La philosophe qui résonne – et je n’ai pas voulu écrire raisonne- commence par disserter sur le fait que la femelle humaine, pour mammifère qu’elle soit, ne saurait être comparée à la femelle chimpanzée ou à la femelle babouine . Elle ne saurait l’être pour l’excellent motif qu’étant douée de raison, elle a le droit de chercher son plaisir en toute connaissance de cause et que cette recherche du plaisir est quasi consubstantielle, que le Ciel me pardonne, avec la mise en œuvre de sa liberté.
Dès lors, la société ne peut rien lui imposer, ni le mariage, ni le refus d’enfant, ni la maternité socialement forcée, ni l’allaitement maternel pourtant longtemps considéré comme naturellement subséquent.
A l’appui de ces dires, l’héritière des Lumières se demande gravement ce que l’allaitement maternel apporterait de mieux à la mère relevant de ses couches par rapport a l’allaitement au biberon. Ayant immédiatement conclu qu’il ne lui apporte souvent qu’un supplément de sujétions scandaleusement imposé par des ennemis de l’intérieur… des maternités, elle conclut à la nécessité, dans la plupart des cas, de tirer un rideau sur le sein maternel.
N’ayant écouté la philosophe en jupons que d’une oreille distraite, il m’a néanmoins bien semblé que parmi les éléments à prendre en compte, elle en oubliait un, oh juste un … une misère ! l’intérêt pourtant si scientifiquement prouvé que l’enfant trouve à l’allaitement maternel. Là est sans doute la conséquence ultime du droit des femmes si souvent rabâché à disposer librement de leur corps… Rideau !
Alain TEXIER