Les hussards noirs de la république ont « consciencieusement » veillé à ridiculiser l’image d’une reine plus préoccupée de la propreté de ses « blanc moutons » comme a pu l’écrire le délicat poète Fabre d’Eglantine que du devenir de son peuple. A ce sinistre jeu, la reine n’étant plus là pour se défendre, et se serait-elle défendue d’ailleurs devant une attaque aussi basse ? tout y est passé :
- les perruques soigneusement peignées comme l’étaient les moutons,
- les feuilles mortes ramassées une à une dans les allées du Petit Trianon de façon à ce que les talons de ces élégantes n’aillent être souillés par les excréments laissés en bordure de leurs champs par le royal troupeau.
-les brebis nattées de rubans aux couleurs variant selon les saisons
- le Hameau où tout était si merveilleusement faux , y compris les lézardes sur les murs des chaumières, alors qu’il pleuvait , et parfois bien d’avantage encore, dans les véritables masures de gens de la France d’en bas.
Passons, la religion catholique nous enseigne à pardonner les offenses, le Roi et la reine de France l’ont fait et pourtant, quelles offenses ! Nous devons être capable de pardonner aussi les stupidités complaisamment répandues dans des édifices qui portent pourtant à leur fronton le mot « Fraternité ».
A y regarder de plus prés, l’essentiel est sans doute ailleurs. Voici une personne vivant à la fin du XVIII e siècle qui fait le choix délibéré, puisqu’elle le peut, de vivre plus sainement de produits plus naturels sur la récolte desquels elle tient à veiller elle-même.
Elle le fait pour elle-même d’abord, mais aussi, car elle sait qu’elle sera imitée et elle le fut, par la Cour d’abord, par certaines grandes dames ensuite et ,si la révolution dite française n’était pas intervenue, qui sait si cette mode du bio ne se serait pas répandue dans la France entière ?
On se souvient de cette bergerie où les exigences de propreté auraient pu être donné en exemple à la frange de la population, qui aurait pu, au moins elle dans un premier temps, l‘imiter. On a entendu parler de cette laiterie aux carreaux de faïence immaculés, de ce puit dont l’eau devait nécessairement être plus pure que celle venant de leurs homologues situés trop prés des mares et des fumiers…. Et de tant d’autres innovations encore que vous pourrez découvrir en orientant vos lectures.
Il est donc possible de voir en cette reine qui s’efforce de donner le bon exemple à son peuple, comme le fit notamment Louis XVI avec les pommes de terre de Parmentier, la personne de génie qui eut l’intuition du produire et du manger « bio » deux siècles avant pas mal de monde.
Voilà un nouveau titre de gloire dont il ne faut pas hésiter à parer celle dont nous allons célébrer pieusement le souvenir, dans quelques jours, le 16 octobre.