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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 18:16

   Le décret du 17 septembre 1793 relatif aux gens suspects, souvent appelé, à tort « loi des suspects », est un décret adopté le 17 septembre 1793 par la Convention nationale française, en application de la loi du 12 août précédent, qui prescrivait « l'arrestation des suspects ». Il fut publié dans les colonnes du Moniteur le 19 septembre suivant.

 
Article 1er. Immédiatement après la publication du présent décret, tous les gens suspects qui se trouvent dans le territoire de la république, et qui sont encore en liberté, seront mis en état d’arrestation.

Article 2. Sont réputés gens suspects,

ceux qui, soit par leur conduite, soit par leurs relations, soit par leurs propos ou leurs écrits, se sont montrés partisans de la tyrannie ou du fédéralisme, et ennemis de la liberté ;

ceux qui ne pourront pas justifier, de la manière prescrite par le décret du 21 mars dernier, de leurs moyens d’exister et de l’acquit de leurs devoirs civiques ;

3° ceux à qui il a été refusé des certificats de civisme ;

les fonctionnaires publics suspendus ou destitués de leurs fonctions par la convention nationale ou par ses commissaires, et non réintégrés, notamment ceux qui ont été ou doivent être destitués en vertu du décret du 14 août dernier

ceux des ci-devant nobles, ensemble les maris, femmes, pères, mères, fils ou filles, frères ou sœurs, et agents d’émigrés, qui n’ont pas constamment manifesté leur attachement à la révolution ;

ceux qui ont émigré dans l’intervalle du 1er juillet 1789 à la publication du décret du 30 mars-8 avril 1792, quoiqu’ils soient rentrés en France dans le délai fixé par ce décret, ou précédemment.

Article 3. Les comités de surveillance établis d’après le décret du 21 mars dernier, ou ceux qui leur ont été substitués, soit par les arrêtés des représentants du peuple envoyés près les armées et dans les départements, soit en vertu des décrets particuliers de la convention nationale, sont chargés de dresser, chacun dans son arrondissement, la liste des gens suspects, de décerner contre eux les mandats d’arrêt, et de faire apposer les scellés sur leurs papiers. Les commandants de la force publique à qui seront remis ces mandats seront tenus de les mettre à exécution sur-le-champ, sous peine de destitution.

Article 4. Les membres du comité ne pourront ordonner l’arrestation d’aucun individu, sans être au nombre de sept, et qu’à la majorité absolue des voix.

Article 5. Les individus arrêtés comme suspects seront d’abord conduits dans les maisons d’arrêt du lieu de leur détention ; à défaut de maison d’arrêt, ils seront gardés à vue dans leurs demeures respectives.

Article 6. Dans la huitaine suivante, ils seront transférés dans les bâtiments nationaux que les administrations de département seront tenues, aussitôt après la réception du présent décret, de désigner et faire préparer à cet effet.

Article 7. Les détenus pourront faire transporter dans ces bâtiments les meubles qui leur seront d’une absolue nécessité ; ils y resteront gardés jusqu’à la paix.

Article 8. Les frais de garde seront à la charge des détenus, et seront répartis entre eux également : cette garde sera confiée de préférence aux pères de famille et aux pareils des citoyens qui sont ou marcheront aux frontières. Le salaire en est fixé par chaque homme de garde à la valeur d’une journée et demie de travail. .

Article 9. Les comités de surveillance enverront sans délai au comité de sûreté générale de la convention nationale, l’état des personnes qu’ils auront fait arrêter, avec les motifs de leur arrestation, et les papiers qu’ils auront saisis sur elles.

Article 10. Les tribunaux civils et criminels pourront, s’il y a lieu, faire retenir en état d’arrestation comme gens suspects, et envoyer dans les maisons de détention ci-dessus énoncées, les prévenus de délits à l’égard desquels il serait déclaré n’y avoir pas lieu à accusation, ou qui seraient acquittés des accusations portées contre eux.

 

Origine

http://fr.wikisource.org/wiki/Décret_du_17_septembre_1793_relatif_aux_gens_suspects

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