Que faut-il entendre par bouclier fiscal ?
Le « bouclier fiscal » est un dispositif de plafonnement des impôts directs qui bénéficie aux particuliers.
Le principe est défini à l’article 1 du code général des impôts :
« Les impôts directs payés par un contribuable ne peuvent être supérieurs à 50 % de ses revenus ».
Le droit à restitution des impositions qui excède le seuil de 50 % des revenus est acquis au 1er janvier de la deuxième année qui suit celle de la réalisation des revenus pris en compte (année de référence).
Les impôts concernés par le plafonnement sont
- l’impôt sur le revenu –IR- (imposition au barème progressif ou à un taux forfaitaire),
- les contributions et prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine, d’activité et de remplacement ou sur les produits de placements
(contribution sociale généralisée -CSG-,
contribution pour le remboursement de la dette sociale -CRDS-,
prélèvement social de 2%
et contribution additionnelle de 0,3 % à ce prélèvement),
- l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF),
- la taxe d’habitation et la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties concernant la résidence principale et certaines taxes additionnelles à celles-ci.
( Il s'agit des Impôts locaux)
Origine.
http://www2.impots.gouv.fr/bf/bf-accueil.htm
Quelques lignes suffiront après le rappel ci-dessus de la définition du bouclier fiscal
Dans l’état actuel des textes, CSG et CRDS qui avaient permis de faire contribuer l’ensemble des revenus des ménages (ex : revenus d’activités mais aussi du patrimoine et des jeux), à la protection sociale ne joue plus leur rôle, puisqu’en sont exclus les bénéficiaires du bouclier fiscal .
L’inclusion de la CSG (dépenses sociales actuelles) et de la CRDS (déficit des dépenses sociales accumulées) dans le bouclier fiscal ne se justifie pas car ses bénéficiaires bénéficient alors d’une couverture sociale en étant dispensés de la contribution à son financement.
Il faut donc exclure de l’assiette du bouclier fiscal CSG et CRDS. Les avantages qui en résulteront seront triples :
- le principe même du bouclier fiscal, et les engagements présidentiels, demeureront car ces contributions sociales ne sont pas des « impôts » comme les autres
- le financement de la sécurité sociale en sera amélioré d’autant
- Le bouclier fiscal sera de plus ressenti comme beaucoup moins injuste.
Alain TEXIER
CHARTE DE FONTEVRAULT