Le Conseil constitutionnel vient à nouveau d’invalider la pratique de l’IVG médicamenteuse par les sages-femmes, (décision JO 11 août 2011).
Je vous avais alerté sur cette mesure qui avait été rajoutée par amendement au printemps à une proposition de loi visant à ajuster des dispositions prises dans la loi HPST votée en 2009.
Nous pouvons aujourd’hui nous réjouir de cette décision du Conseil constitutionnel qui rejoint pleinement la préoccupation de notre Collectif. Une telle mesure qui représente un bouleversement pour notre profession ne peut se décider à la sauvette dans un texte législatif qui ne concerne pas directement notre profession.
Nous devons aussi rester mobilisés car les promoteurs de ce bouleversement vont certainement tenter de l’obtenir, et peut-être ces toutes prochaines semaines.
J’ai rappelé à plusieurs reprises aux parlementaires au cours de l’examen de cette loi, en votre nom, notre indignation de se voir imposer une évolution qui dénature notre métier, sans débat. Notre mission est d’aider les femmes en assurant la préparation, l’accompagnement et le suivi des naissances, dans un pays qui manque de sages-femmes pour assurer le bon accueil des 830.000 naissances annuelles. Nous faire assumer un acte qui revient au médecin au prétexte que certains ne souhaitent plus l’assurer est inadmissible.
Je reviendrai vers vous le moment venu pour que nous puissions, ensemble, faire entendre fermement notre voix au sein des instances de notre profession et plus largement auprès des décideurs politiques de notre pays.
Bien à vous, confraternellement
Olivia Déchelette
Porte-parole du Collectif Sages-femmes de demain
PS : N’hésitez pas à témoigner et à réagir sur le site Version: www.sages-femmes.info
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