C’est en 1648 qu’à l’instigation du peintre Charles Le Brun sous la protection du cardinal Mazarin, et pendant la régence d’Anne d’Autriche fut fondée l’Académie royale de peinture et de sculpture. Cette Académie, qui, à la différence de sa soeur aînée fondée par le Cardinal de Richelieu, ne dédaignait pas d’accueillir les femmes (au nombre de quatre) dans ses rangs. Elle le faisait y compris s’agissant de celles qui n’étaient pas françaises comme la vénitienne Rosalba Carriera illustre célèbre pour le pastel et pour la miniature.
Protégeant les artistes qui devaient voir agréer leurs « morceaux de réception » auxquels, une fois académiciens, elle assurait les commandes royales, elle devait aussi collaborer à la splendeur du règne du roi de France. Elle était enfin le lieu où s’élaboraient les règles de l’art et du bon goût.
C’est à partir de 1725 que l’exposition des tableaux aux candidats des « Prix de Rome » - prix qu’elle décernait et qui ouvrait la possibilité d’aller se former pendant un an en la ville éternelle- se tint pour la première fois dans le salon carré du Louvre, d’où le nom de salon plus tard donné de façon générique aux expositions d’œuvres d’art.
Lorsque l’ingrat peintre David, qui en était pourtant membre, en obtint la dissolution en 1793, elle comptait environ 90 membres. La tourmente passée, elle revit aujourd’hui au sein de l’Institut de France (Académie des beaux-Arts).
A.T.