L’ensemble des analyses qui suivent proviennent du Forum de discussion royaliste vexilla Regis (Auteur. A.)
- Outre "les Lumières" qui ont joué un rôle certain,
- le "Libre examen" et les séquelles du protestantisme,
- la Révolution américaine et son effet de contagion, et l'action destructrice des républicains américains, notamment de Jefferson, qui ont remercié Louis XVI de son aide en le combattant ;
- l'état désastreux des finances du royaume, en particulier à cause de la guerre d'Indépendance des Etats-Unis,
- la longue période écoulée depuis les derniers États généraux, empêchant d'augmenter les "finances extraordinaires" faute de consentement desdits États
- le fait, pour le roi, d'avoir laissé croire que le royaume croulait sous les impôts, alors qu'ils étaient extrêmement faibles et dans l'absolu et dans
- la confusion volontaire entre le "Parlement" britannique, organe politique, et les Parlements français, organes purement juridiques et l'ambition des parlementaires français de faire la politique du royaume (et bien entendu, le rétablissement des Parlements par Louis XVI au début de son règne)
- les mauvaises conditions climatiques et les mauvaises récoltes, d'où les privations et même pour certains la famine,
- les idées pédagogiques de Fénelon ayant contaminé le dauphin, père de Louis XVI, puis celui-ci, d'où l'impuissance de celui-ci devant les Révolutionnaires,
- L'expulsion des jésuites.
NDLRB. Cedernier point étant relativement moins connu que les précédents , nous donnons (Auteur.T.) le complément d’analyse mis en ligne sur le même forum.
En effet, les collèges alors tenus par cette congrégation se sont trouvés privés de bons professeurs et "équipés" de mauvais enseignants qui ont inculqué à toute une génération des "élites" — précisément celles qui ont fait la Révolution — des idées à la fois farfelues et dangereuses, que l'on retrouverait plus tard dans les discours hallucinants prononcés par les révolutionnaires, à côté desquels ceux de Hitler paraîtraient presque raisonnables.
Par ricochet, les jésuites expulsés ayant été accueillis par le très "laïc" Frédéric II de Prusse, y ont bien formé toute une élite sociale jusque là très fruste, qui l'est tout de même restée moralement mais dont l'intelligence bien développée et le savoir ont fait une armée de professeurs d'université, au point qu'au milieu du XIXe siècle, la moitié des professeurs d'université en "Allemagne" étaient prussiens; et c'est là aussi, probablement une cause importante du succès des idées de Bismarck, puis du bellicisme de Guillaume II et surtout de son entourage, dont il est resté un substrat dans les années 1920, surtout dans les régions protestantes, les autres ayant mieux résisté.