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  • : Le royalisme providentialisme a beau tenir une place importante dans ma vie, il ne m'empêche pas de m'interesser à l'histoire connue - et celle plus cachée- de mon pays. L'humour a aussi sa place dans les pages mise en ligne.
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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 11:26

Villon (1431-1463), parangon absolu du poète maudit, s’arrêta à Blois à la cour du prince poète Charles d’Orléans. Avant d’aller se faire pendre ailleurs…


     “ Mais où sont les Noëls d’antan ? ”
   L'espérance de lendemains, ce sont mes fêtes… Avec sa vie cabossée, Villon peut faire sien le vers de Rutebeuf. Quelle histoire que la sienne ! Il naît en 1431 à Paris, et pas dans l'opulence. Il est recueilli par Guillaume de Villon, chapelain de Saint-Benoît-le-Bétourné. Bachelier en 1452, maître ès arts trois ans plus tard, les terribles « chahuts » du Quartier latin prennent bientôt le pas sur l'étude.

  5 juin 1455 au soir : première épine. Il est pris à parti par un prêtre, Philippe Sermoise, qui lui porte un coup de dague lui ouvrant la bouche. Villon réplique par un coup à l'aine, et un jet de pierre en pleine tête. Sermoise meurt, en pardonnant. Villon fuit Paris. Il y reviendra plus tard chercher ses lettres de rémission (non-lieu).
    La nuit de Noël 1456 – déjà Noël – il crochète avec trois malfrats le collège de Navarre (butin 500 écus, grosse somme). Il reprend le large. Si, en gros, on perd sa trace jusqu'en 1461, on est sûr (pour une fois) qu'entre décembre 1457 et janvier 1458, il est à Blois. Le poète Charles d'Orléans, dès lors qu'on rimaille, est accueillant en son château. On imagine Villon passant pour une fois Noël au chaud. Le duc propose un concours de poésie sur le thème Je meurs de soif auprès de la fontaine. Villon écrit sa « Ballade du concours de Blois ». En mon pays suis en terre lointaine…
   C'est la plus belle, suivie par celle de Charles d'Orléans. Quant aux autres poètes de cour, c'est nul ! Seulement voilà, d'aucuns imaginent que Villon envoie en prime au duc une autre ballade ridiculisant son favori. Erreur ! Villon doit déguerpir, victime de son humour cinglant. On le retrouve en 1461, torturé dans un cul de basse-fosse à Meung-sur-Loire, libéré par le passage de Louis XI. Retour à Paris, petit séjour en prison, et… Catastrophe !
   Alors qu'il n'y est pour rien, trois de ses compagnons s'en prennent aux clercs de Maître Ferrebouc, notaire pontifical. Rien de trop grave finalement, mais les autorités trouvant encore ce Villon dans un mauvais coup (le vol du collège de Navarre est revenu au galop), le condamnent à la corde.

Le poète

  Chez Villon, on trouve aussi bien l'ironie saignante que des passages bouleversants sur la déchéance humaine. Sa fameuse Ballade des Pendus vient d'ici : il décrit les cadavres tournoyant au mauvais vent de Montfaucon s'adressant au passant : Frères humains qui après nous vivez. Pies et corbeaux nous ont crevé les yeux, et arraché la barbe et les sourcils. Auto dérision : Jamais nul temps nous ne sommes assis !
   Ses vers sont pleins de double, voire de triple sens, et il y en a pour tout le monde. On passe de la Ballade des dames du temps jadis et son fameux refrain Mais où sont les neiges d'antan (mis en musique par Brassens) à des visions obscènes. Pour se recueillir sur l'émouvante Ballade pour prier Notre Dame, spécialement écrite pour sa mère, pauvrette et ancienne.
   Finalement, Villon sera banni pour dix ans de Paris (probablement marqué au fer rouge). Après tant d'errances et de souffrances, il ne devait guère avoir long temps à vivre. Le 8 janvier 1463, il quitte la scène (la Seine ?)( NDLRB. Il disparait)  à 32 ans pour entrer dans les livres.

....

Origine.

http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Loisirs/Livres-cd-dvd/n/Contenus/Articles/2012/12/24/Francois-Villon-feta-Noel-a-Blois-en-1457

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