Difficile de passer à côté : décision (NDLRB. Quasi) inédite dans l'histoire de l'Église, le Saint-Père a renoncé à l'exercice de son magistère. Prenant au dépourvu jusqu'à ses collaborateurs attitrés – il n'y avait qu'à suivre la conférence du père Lombardi, responsable de la salle de presse du Saint-Siège, pour s'en convaincre –, Benoît XVI ouvre une parenthèse pratiquement inconnue pour l'Église (sauf le cas de quatre papes démissionnaires, mais dans des contextes totalement différents) : celle de la coexistence de deux papes, l'un régnant, l'autre retiré du monde mais dont il est à espérer que l'enseignement continuera à être recherché et suivi.
Pour nous, catholiques attachés à la dignité et à la sainteté rituelle et doctrinale de l’antique liturgie de Rome, Mère et Maîtresse de vérité, bénéficiaires du Motu Proprio Summorum Pontificum ayant redonné droit de Cité à la liturgie traditionnelle dans l'Église, Benoît XVI restera le pape de la réconciliation et de l'unité entre catholiques. La première réaction qui nous vient au lendemain de cette nouvelle inattendue, c'est de nous précipiter à l'autel du Seigneur pour une action de grâces fervente et reconnaissante.
Certes, tout n'est pas encore réglé et l'esprit Summorum Pontificum n'a pas encore gagné toutes nos paroisses et tous nos diocèses. En attendant de connaître l'identité du successeur de Benoît XVI, nous ne pouvons donc pour l'instant que prier pour que son successeur s'inscrive dans son sillage, et poursuive et amplifie avec autorité l'œuvre de paix et de réforme qui a été la sienne.
Confiant nos intentions de prière pour l'actuel Souverain Pontife et pour son successeur à saint Pie V et saint Pie X, nous publions de nouveau avec joie, gratitude et émotion, le texte de la lettre adressée par le pape aux évêques du monde entier le 7 juillet 2007, jour de promulgation du Motu Proprio
Lettre de Paix liturgique 374 du 12 Février 2013