10 avril 2009
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Puisque certains évêques se sont permis de relativiser quand ce ne fut pas de condamner les propos de leur Pape Benoît XVI en matière de morale ou de gouvernement de l'Eglise, les mêmes évêques ne peuvent-ils pas être critiqués seulement pour leur sens "artistique" christique.
C'est la question que l'on se pose à Gap, où, pendant la semaine Sainte on peut se recueillir devant le "Christ à la chaise électrique" du "grand"sculpteur Paul Fryer.
L'œuvre est issue de la collection d'art moderne de François Pinault, et prêtée à Mgr di Falco Léandri, évêque de Gap et d'Embrun, qui s'est justifié de cet emprunt, lors du vernissage de l'exposition dans la cathédrale, en avouant son "intérêt pour l'art moderne" et "l'émotion" qu'il a ressentie en découvrant cette sculpture pour la première fois.
(Tous les propos de Mgr di Falco, cités dans cet article, sont extraits de son propre blog).
"Cette œuvre est forte", a-t-il déclaré. Et il poursuivit: "Je me suis demandé pourquoi je n'éprouvais pas la même émotion devant un crucifix. J'en ai conclu que c'était dû à l'habitude" (…) qui empêcherait de bien voir "le scandale de cet homme cloué sur deux bouts de bois tel une bête"?
Quand prend-on "l'habitude"de la croix, puisque l'on enlève la croix dans les écoles catholiques, et ailleurs?
Et où voit-on les bêtes clouées sur deux bouts de bois?
Le but avoué de l'évêque ne serait pas de choquer (heureusement car "malheur à celui par qui le scandale arrive"), mais de bousculer!
Et il martèle: "Le scandale ce n'est pas le Christ assis sur une chaise électrique. S'il était condamné à mort aujourd'hui, on utiliserait les instruments barbares pour donner la mort qui ont encore cours dans certains pays. Le scandale, c'est notre indifférence devant la croix du Christ." (évidemment, mais la faute à qui si "on" ne réussit plus à nous faire pleurer lors d'un Chemin de Croix?)
Et, pour bien situer cette œuvre, Mgr di Falco a écrit une prière désignant le Christ tour à tour comme prisonnier, immigré, drogué.
D'autres présentent bien le Christ comme couchant avec Marie-Madeleine!
On mélange un peu tout aujourd'hui: la prière pour les pécheurs et l'identification aux pécheurs… s'il y a même encore la notion de péché, car on voit mal Marie-Madeleine pécher en couchant avec le Christ lui-même. De même si le Christ est désigné comme drogué, il ne faut pas s'en faire!
On pourrait critiquer la théologie de Mgr di Falco, mais n'étant pas théologien je laisse cette critique à Benoît XVI, me limitant à ces réflexions désabusées ci-dessus et je conclurai sur une remarque d'historien de l'art que je suis: le Christ de Paul Fryer n'est que du "néo" sans réelle originalité. Il ne relève pas de "l'art moderne".
En effet, Paul Fryer reprend les marques sanguinolentes des clous dans les paumes du Christ, comme s'Il était descendu de la Croix, alors qu'il le place sur une chaise électrique (!)… et il Lui met les bras en croix, mais à la mode janséniste, à peine ouverts, pour signifier que le Christ n'est pas mort pour tous les hommes ! (en fait, sur la croix, les jansénistes relevaient complètement les bras et ici, le Christ étant assis, ils sont à peine ouverts, mais l'idée théologique est identique: ne pas mettre les bras à l'horizontale pour ne pas englober la totalité de l'Humanité).
On reprend les vieux poncifs! C'est du "néo".
Et parler de "chaise électrique" relève de la foi, car les signes évidents de la "fée électricité" ne sont pas si clairs que cela.
Alors?
Art moderne pour "bousculer et ne pas choquer"?_Il faut espérer qu'au fond d'eux-mêmes, artiste et évêque sont sincères, mais le "chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions".
En tout cas, le résultat pratique, une fois de plus, est l'affadissement de la Foi, pour être, "snobinardement", "du monde" et jusqu'à la chaise électrique… janséniste, en faveur des drogués et non plus de l'élite de Port Royal.
La mode c'est l'immigré et le drogué… mais on ne les voit guère à Sandgate les beaux parleurs, ni dans les centres de désintoxication. Et participent-ils à l'aide aux futures mères en difficulté?
Ils parlent, mais que font-ils ?
Quel est leur esprit missionnaire, quel est leur apostolat, en dehors des salons et des plateaux de TV où il fait bon discourir sur les malheureux?
Qu'y a-t-il finalement de pire que de se servir du "malheur du monde" pour se faire valoir?
Il ne faut donc pas s'étonner si les "braves gens" ne prennent plus leurs évêques au sérieux quand ils batifolent sur les plans artistique et théologique après avoir sapé leur propre autorité en tentant de saper celle de leur patron, le Pape.
Ne pas s'étonner si d'autres très "braves gens", émigrés et fils d'émigrés chéris de nos mondains, témoignent de leur haine envers l'Eglise catholique … jusqu'à réclamer le retrait des enseignes cruciformes de nos pharmacies (cf l'article d'hier sur ce sujet).
Du rejet des hommes d'Eglise mondains on est passé au rejet de l'Eglise elle-même et de la Croix.
N'est-ce pas humainement compréhensible?
Plus je vais et plus je comprends nos "adversaires" et plus je me désole de mes "frères".
Source.
http://www.lunivers.info/articles.php?lng=fr&pg=1098
C'est la question que l'on se pose à Gap, où, pendant la semaine Sainte on peut se recueillir devant le "Christ à la chaise électrique" du "grand"sculpteur Paul Fryer.
L'œuvre est issue de la collection d'art moderne de François Pinault, et prêtée à Mgr di Falco Léandri, évêque de Gap et d'Embrun, qui s'est justifié de cet emprunt, lors du vernissage de l'exposition dans la cathédrale, en avouant son "intérêt pour l'art moderne" et "l'émotion" qu'il a ressentie en découvrant cette sculpture pour la première fois.
(Tous les propos de Mgr di Falco, cités dans cet article, sont extraits de son propre blog).
"Cette œuvre est forte", a-t-il déclaré. Et il poursuivit: "Je me suis demandé pourquoi je n'éprouvais pas la même émotion devant un crucifix. J'en ai conclu que c'était dû à l'habitude" (…) qui empêcherait de bien voir "le scandale de cet homme cloué sur deux bouts de bois tel une bête"?
Quand prend-on "l'habitude"de la croix, puisque l'on enlève la croix dans les écoles catholiques, et ailleurs?
Et où voit-on les bêtes clouées sur deux bouts de bois?
Le but avoué de l'évêque ne serait pas de choquer (heureusement car "malheur à celui par qui le scandale arrive"), mais de bousculer!
Et il martèle: "Le scandale ce n'est pas le Christ assis sur une chaise électrique. S'il était condamné à mort aujourd'hui, on utiliserait les instruments barbares pour donner la mort qui ont encore cours dans certains pays. Le scandale, c'est notre indifférence devant la croix du Christ." (évidemment, mais la faute à qui si "on" ne réussit plus à nous faire pleurer lors d'un Chemin de Croix?)
Et, pour bien situer cette œuvre, Mgr di Falco a écrit une prière désignant le Christ tour à tour comme prisonnier, immigré, drogué.
D'autres présentent bien le Christ comme couchant avec Marie-Madeleine!
On mélange un peu tout aujourd'hui: la prière pour les pécheurs et l'identification aux pécheurs… s'il y a même encore la notion de péché, car on voit mal Marie-Madeleine pécher en couchant avec le Christ lui-même. De même si le Christ est désigné comme drogué, il ne faut pas s'en faire!
On pourrait critiquer la théologie de Mgr di Falco, mais n'étant pas théologien je laisse cette critique à Benoît XVI, me limitant à ces réflexions désabusées ci-dessus et je conclurai sur une remarque d'historien de l'art que je suis: le Christ de Paul Fryer n'est que du "néo" sans réelle originalité. Il ne relève pas de "l'art moderne".
En effet, Paul Fryer reprend les marques sanguinolentes des clous dans les paumes du Christ, comme s'Il était descendu de la Croix, alors qu'il le place sur une chaise électrique (!)… et il Lui met les bras en croix, mais à la mode janséniste, à peine ouverts, pour signifier que le Christ n'est pas mort pour tous les hommes ! (en fait, sur la croix, les jansénistes relevaient complètement les bras et ici, le Christ étant assis, ils sont à peine ouverts, mais l'idée théologique est identique: ne pas mettre les bras à l'horizontale pour ne pas englober la totalité de l'Humanité).
On reprend les vieux poncifs! C'est du "néo".
Et parler de "chaise électrique" relève de la foi, car les signes évidents de la "fée électricité" ne sont pas si clairs que cela.
Alors?
Art moderne pour "bousculer et ne pas choquer"?_Il faut espérer qu'au fond d'eux-mêmes, artiste et évêque sont sincères, mais le "chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions".
En tout cas, le résultat pratique, une fois de plus, est l'affadissement de la Foi, pour être, "snobinardement", "du monde" et jusqu'à la chaise électrique… janséniste, en faveur des drogués et non plus de l'élite de Port Royal.
La mode c'est l'immigré et le drogué… mais on ne les voit guère à Sandgate les beaux parleurs, ni dans les centres de désintoxication. Et participent-ils à l'aide aux futures mères en difficulté?
Ils parlent, mais que font-ils ?
Quel est leur esprit missionnaire, quel est leur apostolat, en dehors des salons et des plateaux de TV où il fait bon discourir sur les malheureux?
Qu'y a-t-il finalement de pire que de se servir du "malheur du monde" pour se faire valoir?
Il ne faut donc pas s'étonner si les "braves gens" ne prennent plus leurs évêques au sérieux quand ils batifolent sur les plans artistique et théologique après avoir sapé leur propre autorité en tentant de saper celle de leur patron, le Pape.
Ne pas s'étonner si d'autres très "braves gens", émigrés et fils d'émigrés chéris de nos mondains, témoignent de leur haine envers l'Eglise catholique … jusqu'à réclamer le retrait des enseignes cruciformes de nos pharmacies (cf l'article d'hier sur ce sujet).
Du rejet des hommes d'Eglise mondains on est passé au rejet de l'Eglise elle-même et de la Croix.
N'est-ce pas humainement compréhensible?
Plus je vais et plus je comprends nos "adversaires" et plus je me désole de mes "frères".
Source.
http://www.lunivers.info/articles.php?lng=fr&pg=1098