4 avril 2009
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MARCELINE DESBORDES-VALMORE ; poésies, aveu d’une femme .
Marceline Desbordes-Valmore, née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859, est une poétesse française. Son père, peintre en armoiries, fut contraint de devenir cabaretier à Douai après avoir été ruiné par la Révolution dite francaise.
Son œuvre la rattache au courant romantique.
ELEGIES AVEU D'UNE FEMME
Savez-vous pourquoi, madame,
je refusais de vous voir ?
J' aime ! Et je sens qu' une femme
des femmes craint le pouvoir.
Le vôtre est tout dans vos charmes,
qu' il faut, par force, adorer.
L' inquiétude a des larmes :
je ne voulais pas pleurer.
Quelque part que je me trouve,
mon seul ami va venir ;
je vis de ce qu' il éprouve,
j' en fais tout mon avenir.
Se souvient-on d' humbles flammes
quand on voit vos yeux brûler ?
Ils font trembler bien des âmes :
je ne voulais pas trembler.
Dans cette foule asservie,
dont vous respirez l' encens,
où j' aurais senti ma vie
s' en aller à vos accents,
celui qui me rend peureuse,
moins tendre, sans repentir,
m' eût dit : " n' es-tu plus heureuse ? "
je ne voulais pas mentir.
Dans l' éclat de vos conquêtes
si votre coeur s' est donné,
triste et fier au sein des fêtes,
n' a-t-il jamais frissonné ?
La plus tendre, ou la plus belle,
aiment-elles sans souffrir ?
On meurt pour un infidèle :
je ne voulais pas mourir.
Source .Marceline Desbordes-Valmore
http://www.toutelapoesie.com/poemes/desbordes-valmore/aveu_d_une_femme.htm
Marceline Desbordes-Valmore, née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859, est une poétesse française. Son père, peintre en armoiries, fut contraint de devenir cabaretier à Douai après avoir été ruiné par la Révolution dite francaise.
Son œuvre la rattache au courant romantique.
ELEGIES AVEU D'UNE FEMME
Savez-vous pourquoi, madame,
je refusais de vous voir ?
J' aime ! Et je sens qu' une femme
des femmes craint le pouvoir.
Le vôtre est tout dans vos charmes,
qu' il faut, par force, adorer.
L' inquiétude a des larmes :
je ne voulais pas pleurer.
Quelque part que je me trouve,
mon seul ami va venir ;
je vis de ce qu' il éprouve,
j' en fais tout mon avenir.
Se souvient-on d' humbles flammes
quand on voit vos yeux brûler ?
Ils font trembler bien des âmes :
je ne voulais pas trembler.
Dans cette foule asservie,
dont vous respirez l' encens,
où j' aurais senti ma vie
s' en aller à vos accents,
celui qui me rend peureuse,
moins tendre, sans repentir,
m' eût dit : " n' es-tu plus heureuse ? "
je ne voulais pas mentir.
Dans l' éclat de vos conquêtes
si votre coeur s' est donné,
triste et fier au sein des fêtes,
n' a-t-il jamais frissonné ?
La plus tendre, ou la plus belle,
aiment-elles sans souffrir ?
On meurt pour un infidèle :
je ne voulais pas mourir.
Source .Marceline Desbordes-Valmore
http://www.toutelapoesie.com/poemes/desbordes-valmore/aveu_d_une_femme.htm